
Le bassin Rhône–Saône se distingue, avec des escales en hausse à Lyon (+4 %) et Avignon (+5 %) @Deposit-Photos.Com - Hornet83
Vous pouvez acheter cet article à l'unité pour le prix de 3,99 € en cliquant ICI ou vous abonner pour 83€ TTC par an.
L’année 2024 a été encourageante pour toutes les filières du tourisme fluvial : location de bateaux sans permis, croisières, péniches-hôtels et bateaux-promenade.
C’est ce qui ressort du point presse organisé le 18 juin 2025 par Voies navigables de France (VNF).
En présence de Lionel Rouillon (directeur du développement), Ségolène Vanpouille (responsable tourisme), Guillaume Arnauld des Lions (FIN) et Anne-Fleur Noual (Locaboat), la filière a dressé un bilan contrasté mais globalement positif de la saison écoulée.
Celle-ci n’a pas été sans obstacles : les réservations ont été impactées par l’organisation des Jeux olympiques, une instabilité politique en France, une météo capricieuse avec un printemps particulièrement pluvieux, un été maussade, un automne agité, et des épisodes de crues sur la Seine en début d’année.
Une progression pour les croisières fluviales en 2024

L’ensemble de la filière fonde néanmoins de grands espoirs sur la saison 2025, portée par la notoriété générée par les grands événements de l’année écoulée.
Pour le segment « croisière fluviale », 2024 restera néanmoins une bonne année.
Malgré une baisse de capacité sur certains bassins (Seine, Garonne), les croisières opérant sur les itinéraires exclusifs du réseau français (hors Rhin) ont vu leur fréquentation progresser de +7 %, grâce à des taux de remplissage en hausse depuis plusieurs saisons.
« Il y a une vraie dynamique vers la France, portée par l’attractivité du pays et une moindre exposition aux aléas climatiques par rapport au Rhin ou au Danube », a souligné Lionel Rouillon, évoquant un report de clientèle étrangère vers la Seine et le Rhône.
Le bassin Rhône–Saône se distingue, avec des escales en hausse à Lyon (+4 %) et Avignon (+5 %).
Séduire la clientèle française
Cette croissance repose avant tout sur une clientèle internationale : 84 % des passagers sont étrangers, en majorité venus d’Allemagne, de Suisse, d’Autriche et d’Amérique du Nord.
« Il y a un vrai potentiel de conquête sur le marché domestique. La croisière fluviale reste encore peu connue du public français », reconnaît Lionel Rouillon.
Il observe toutefois un tournant depuis la pandémie : « Il y a eu un avant et un après Covid, avec l’arrivée de clients français qui a pu compenser la perte d’une clientèle lointaine. »
Pour séduire davantage les clientèles hexagonales, la filière mise sur des offres plus courtes, plus flexibles et mieux ancrées dans les territoires. « Aujourd’hui, le produit croisière doit combiner découverte, confort et lien au vivant. C’est une expérience de lenteur et de nature, qui peut séduire davantage si elle est mieux racontée. »
Anne-Fleur Noual, directrice marketing et digital de Locaboat Group, reconnaît que le produit « est encore assez peu connu » et que l’on ne sait pas suffisamment que les bateaux exploités peuvent se louer sans permis.
Elle observe aussi une évolution dans les usages : « On voit moins de séjours d’une semaine au profit de longs week-ends ou, à l’inverse, de locations de 30 jours, comme pour faire le tour des canaux de Bourgogne. »
« Il y a un vrai potentiel de conquête sur le marché domestique. La croisière fluviale reste encore peu connue du public français », reconnaît Lionel Rouillon.
Il observe toutefois un tournant depuis la pandémie : « Il y a eu un avant et un après Covid, avec l’arrivée de clients français qui a pu compenser la perte d’une clientèle lointaine. »
Pour séduire davantage les clientèles hexagonales, la filière mise sur des offres plus courtes, plus flexibles et mieux ancrées dans les territoires. « Aujourd’hui, le produit croisière doit combiner découverte, confort et lien au vivant. C’est une expérience de lenteur et de nature, qui peut séduire davantage si elle est mieux racontée. »
Anne-Fleur Noual, directrice marketing et digital de Locaboat Group, reconnaît que le produit « est encore assez peu connu » et que l’on ne sait pas suffisamment que les bateaux exploités peuvent se louer sans permis.
Elle observe aussi une évolution dans les usages : « On voit moins de séjours d’une semaine au profit de longs week-ends ou, à l’inverse, de locations de 30 jours, comme pour faire le tour des canaux de Bourgogne. »
La transition écologique est en route
Côté transition écologique, la dynamique s’accélère. « Nous avons deux priorités : la conversion des motorisations, et le recours à des carburants alternatifs comme le HVO, issu du recyclage d’huiles de friture. Ce carburant permet de réduire de 92 % les émissions de CO₂ sur l’ensemble du cycle de vie », explique Lionel Rouillon.
Pour encourager cette évolution, VNF a baissé de 25 % les péages pour les bateaux qui utilisent ce carburant.
Des efforts similaires sont menés sur les escales. À Lyon, des bornes électriques permettent désormais aux bateaux de croisière de se brancher à quai, évitant le recours aux groupes électrogènes.
« C’est 5 000 tonnes de CO₂ évitées chaque année rien que pour cette ville », souligne VNF. Des investissements d’autant plus indispensables que les navires de croisière fluviale passent 70% de leur temps à quai.
Pour encourager cette évolution, VNF a baissé de 25 % les péages pour les bateaux qui utilisent ce carburant.
Des efforts similaires sont menés sur les escales. À Lyon, des bornes électriques permettent désormais aux bateaux de croisière de se brancher à quai, évitant le recours aux groupes électrogènes.
« C’est 5 000 tonnes de CO₂ évitées chaque année rien que pour cette ville », souligne VNF. Des investissements d’autant plus indispensables que les navires de croisière fluviale passent 70% de leur temps à quai.
Impliquér les collectivités locales
Autres articles
-
Royal Caribbean transforme l’Ovation, le Harmony et le Liberty of the Seas pour 2026
-
Grands Espaces : une expédition fluviale sur le Congo pour 2026
-
Jacques Hardelay élu Président de Marseille Provence Croisière
-
Grèce : une nouvelle taxe sur les croisières effective dès le 1er juillet
-
Azamara : "Nous attirons une nouvelle génération de croisiéristes"
Un autre défi évoqué lors du point presse : intégrer plus étroitement les croisières au tissu économique local.
Certaines collectivités ont reproché à certaines compagnies, notamment étrangères, de limiter les retombées économiques locales.
« Il y a eu des discussions franches. Désormais, des accords sont en place : les croisiéristes s’engagent à faire une part significative de leurs achats en France. C’est aussi ce qui rend leur présence plus acceptable pour les villes d’escale. »
Enfin, VNF multiplie les contrats de territoire pour renforcer l’accueil touristique sur les voies d’eau. « On ne se contente plus de signer des chartes d’intention. On co-construit des projets concrets avec les villes pour valoriser les escales, développer les services et partager les retombées. »
Certaines collectivités ont reproché à certaines compagnies, notamment étrangères, de limiter les retombées économiques locales.
« Il y a eu des discussions franches. Désormais, des accords sont en place : les croisiéristes s’engagent à faire une part significative de leurs achats en France. C’est aussi ce qui rend leur présence plus acceptable pour les villes d’escale. »
Enfin, VNF multiplie les contrats de territoire pour renforcer l’accueil touristique sur les voies d’eau. « On ne se contente plus de signer des chartes d’intention. On co-construit des projets concrets avec les villes pour valoriser les escales, développer les services et partager les retombées. »