À travers le projet Seed of Hope, lancé avec sa femme, il accompagne les communautés Akha dans des initiatives éducatives et économiques. Il a également joué un rôle clé dans la création d’expériences de voyage éthiques, conçue par les équipes d’Easia Travel et Easia Active.
Dans cet entretien, il revient sur la naissance de son projet, son évolution, et le rôle que peut jouer le tourisme dans le développement durable des communautés ethniques en Asie du Sud-Est.
Pouvez-vous nous raconter comment est né le projet Seed of Hope ?
Ryan : « On est arrivés à Chiang Mai en 2012 avec ma femme Rebecca et nos deux garçons. Avant ça, on vivait dans une petite ville de montagne au Colorado, où on tenait un petit resto et une boutique. Pas longtemps après notre arrivée, on a rencontré Lawpa et Bairak, un couple de notre âge, de la communauté Akha. Le courant est tout de suite passé entre nous.
Ils s’occupaient déjà de 21 enfants, venus de leur village et des environs, pour leur permettre d’aller à l’école à Chiang Mai. Ils faisaient tout ça par eux-mêmes, et c’était impressionnant. Petit à petit, on a commencé à les aider, du mieux qu’on pouvait. »
Ils s’occupaient déjà de 21 enfants, venus de leur village et des environs, pour leur permettre d’aller à l’école à Chiang Mai. Ils faisaient tout ça par eux-mêmes, et c’était impressionnant. Petit à petit, on a commencé à les aider, du mieux qu’on pouvait. »
Et concrètement, comment cette idée s’est transformée en projet ?
Ryan : « En 2013, deux des jeunes qu’ils accueillaient ont fini le lycée et voulaient faire des études d’infirmière. On leur a proposé de venir vivre chez nous pour pouvoir continuer leurs études en ville. L’une était la fille aînée de Lawpa et Bairak, l’autre venait d’un village voisin — et c’est là qu’on a appris qu’elle n’avait pas de papiers.
Avec l’aide d’une ONG, on a réussi à l’accompagner, elle et son frère, dans une démarche pour obtenir la citoyenneté. Mais avec le temps, on voyait bien que pour Lawpa et Bairak, tout ça devenait vraiment lourd à porter. Un jour, ils nous ont demandé si on était prêts à les aider à créer un vrai lieu d’accueil pour les jeunes issus des minorités. C’est comme ça qu’est né le projet Seed of Hope, qu’on a lancé officiellement ensemble en 2015. »
Avec l’aide d’une ONG, on a réussi à l’accompagner, elle et son frère, dans une démarche pour obtenir la citoyenneté. Mais avec le temps, on voyait bien que pour Lawpa et Bairak, tout ça devenait vraiment lourd à porter. Un jour, ils nous ont demandé si on était prêts à les aider à créer un vrai lieu d’accueil pour les jeunes issus des minorités. C’est comme ça qu’est né le projet Seed of Hope, qu’on a lancé officiellement ensemble en 2015. »
Qu’est-ce qui vous a donné envie de soutenir les communautés Akha ?
Ryan : « Ça a vraiment commencé quand on a rencontré Lawpa. Lui et sa famille avaient fui la Birmanie pendant la guerre, puis ils se sont installés en Thaïlande avec une vraie vision : construire un avenir meilleur pour leur communauté. On a été vraiment touchés par leur histoire, et on a eu envie de les accompagner. Il n’y avait pas de modèle à suivre, on a juste appris au fur et à mesure, en répondant aux besoins qu’on voyait autour de nous. »
Entre les premières actions et ce que vous faites aujourd’hui, qu’est-ce qui a le plus changé dans votre approche ?
Ryan : « À l’origine, on était concentrés sur l’éducation. Mais avec le temps, le projet s’est élargi. On a commencé à travailler sur la commercialisation du café, pour améliorer les moyens de subsistance des familles.
C’est devenu un vrai chemin vers plus de durabilité. On apprend constamment, on s’adapte. Le COVID nous a clairement montré à quel point il était important de diversifier les sources de revenu. Le projet café, par exemple, est né de ce besoin de créer d’autres opportunités, plus stables et sur lesquelles les familles peuvent compter quand les temps sont durs. »
C’est devenu un vrai chemin vers plus de durabilité. On apprend constamment, on s’adapte. Le COVID nous a clairement montré à quel point il était important de diversifier les sources de revenu. Le projet café, par exemple, est né de ce besoin de créer d’autres opportunités, plus stables et sur lesquelles les familles peuvent compter quand les temps sont durs. »
Quel rôle les professionnels du secteur doivent-ils jouer pour que ce type d’échange soit vraiment bénéfique ?
Ryan : « Le tourisme peut être une vraie opportunité, à condition qu’il soit responsable et qu’il respecte vraiment la culture et la communauté Akha. Ce qu’on craint, c’est le tourisme de masse. Les professionnels du secteur jouent un rôle énorme — sûrement plus important qu’on ne le pense. Ce sont eux qui créent les expériences et qui donnent le ton. Ils ont une vraie responsabilité : celle de collaborer avec les communautés locales, et de s’assurer que ce qu’ils proposent soit éthique, authentique, et en accord avec les valeurs du lieu.
Quand une DMC ne se contente pas “d’utiliser” une communauté comme décor, mais s’implique dans une vraie co-création avec elle, tout change. On passe d’une simple visite à quelque chose de vraiment enrichissant. Les voyageurs sont mieux préparés, les communautés sont plus valorisées, et au final, tout le monde en sort grandi. »
Quand une DMC ne se contente pas “d’utiliser” une communauté comme décor, mais s’implique dans une vraie co-création avec elle, tout change. On passe d’une simple visite à quelque chose de vraiment enrichissant. Les voyageurs sont mieux préparés, les communautés sont plus valorisées, et au final, tout le monde en sort grandi. »
Ryan a joué un rôle décisif en créant des liens de confiance avec la communauté Akha — des liens qui ont permis à Bram Van den Bossche, Vice-Directeur et Responsable Production pour la Thaïlande chez Easia Travel, de rencontrer les bonnes personnes et d’imaginer, avec son équipe à Chiang Mai, une expérience de voyage à la fois respectueuse, immersive et profondément humaine.
Ce projet illustre ce qu’il est possible de construire lorsque des initiatives locales rencontrent une expertise terrain : un tourisme plus juste, plus engagé, qui repose avant tout sur l’écoute et la collaboration.
Pour en savoir plus sur notre approche du tourisme communautaire en Asie du Sud-Est, découvrez notre article : Mosaïque Culturelle : à la rencontre des groupes ethniques d’Asie du Sud-Est.
Vous souhaitez proposer ce type d’expérience à vos clients ou en savoir plus sur notre travail avec les communautés locales ? Contactez l’équipe d’Easia Travel.
Ce projet illustre ce qu’il est possible de construire lorsque des initiatives locales rencontrent une expertise terrain : un tourisme plus juste, plus engagé, qui repose avant tout sur l’écoute et la collaboration.
Pour en savoir plus sur notre approche du tourisme communautaire en Asie du Sud-Est, découvrez notre article : Mosaïque Culturelle : à la rencontre des groupes ethniques d’Asie du Sud-Est.
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